Après le rotzball, on est rentrés à l'auberge sans Khorint, qu'on a pas revu de la journée, ni de la nuit. D'ailleurs, la nuit, elle a été mouvementée, l'auberge s'est fait attaquée par des hommes-bêtes, avec des skavens et des gobelins. Une petite troupe, une quinzaine à peu près. Mais même sans Khorint, on n'est pas manchots. Ca a été un bain de sang, surtout du sang des envahisseurs. Les gardes sont arrivés juste quand on allait finir le boulot a grands coups de ce qu'on avait dans les mains. Ils ont embarqué un skaven, survivant, pis après je me suis aperçu que dans l'allégresse générale, l'aubergiste y était passé. Je crois pas que ce soit moi qui l'ai buté.

Par contre, je me suis rapproché de la veuve, Lisa, et c'est une bonne idée, car elle va avoir besoin d'aide pour tenir l'auberge, au moins jusqu'à la fin du carnaval. J'ai pas très bien compris pourquoi l'auberge avait été attaquée, mais comme on doit passer demain à la garde pour raconter ce qu'on a vu, j'essairai de comprendre ce que les autres vont expliquer. Avant de retourner dormir, y'a Josep qui m'a dit que Khorint a été présenté au graf aujourd'hui, en fin d'après-midi. Je me suis dit que ca n'avait rien à voir, c'est pas le style de Khorint de chercher à nous écarter comme ça.

Le lendemain, 6eme jour du carnaval, je passe la journée à l'auberge, à tout remettre en place, et à aider Lisa pour l'enterrement de son mari. A la prison, le skaven ne veut pas parler, et le peu que j'apprends de Erefné à son retour du poste de garde, c'est qu'il y aurait des anciens puits de tristes mines sous la ville, qu'ils seraient remplis de créatures bizarres et que de temps à autres, elles sortent par les égouts.

Sur les cadavres d'hier soir, Sarfath a trouvé une poupée de chiffons, avec un message de quelqu'un qui serait prisonnier des hommes-bêtes, et qui demande à ce qu'on vienne le libérer. Comme si on avait que ça à faire. J'ai déjà du mal à tout organiser en cuisine, j'ai du embaucher un gamin pour faire l'apprenti. Je peux pas aller voir le rotzball, y'a vraiment trop de boulot. Le seul bon coté, c'est que désormais je dormirai avec la patronne. Mais en tout cas, je bouge pas le cul pour aller sauver le prisonnier des hommes-bêtes.

En fin d'après midi, on fait une réunion en cuisine. Pour savoir le fin mot de l'histoire, vu que j'ai rien suivi. Pendant que mes compagnons d'aventures s'installent, je m'occupe à préparer un cuissot de chevreuil, que je cuirai demain avec des cêpes et des pommes de terres. Faut bien que ca cuise, environ deux heures, mais le secret, c'est de faire une bonne marinade et qu'il baigne bien dedans pendant une journée. Bon là, comme la viande est bien faisandée, une journée c'est peut-être un peu long mais on verra demain la tête qu'il aura. Pour la marinade, j'ai mis du vin (2 litres du bon rouge du sud), un peu de vinaigre, des oignons, de l'ail (pas trop, 3 gousses suffisent amplement), du poivre blanc, de la coriandre, des baies de genièvres, des clous de girofle, la sauge et le romarin, le bouquet garni bien sur, et pour ajouter du goût, une branche de céleri coupée en trois. Vous mettez tous ces ingrédients dans un grand plat, mais pas trop de façon à ce que la viande baigne bien dedans. Si ca ne recouvre pas complétement la viande, vous pouvez aussi la retourner des temps à autre, toutes les six, huit heures. Avec ça, vous êtes surs de réussir un bon repas. Pour le lendemain, comme je disais faut cuire environ deux heures sur un bon feu le cuissot que vous aurez ficelé juste avant, et le découper en tranches seulement après. Servir les cêpes et les pommes de terres avec le jus de cuisson, épaissi avec un peu de fécule, si besoin. A la place des patates, on peut mettre du riz blanc, ca va très bien aussi.

Quand j'ai eu fini, j'ai juste eu le temps d'entendre Bénélis dire qu'on avait une table reservée à la fête de la bière, après le spectacle des illumintations du bassin sombre. Ce sont les mages de Middenheim, enfin ceux qui restent, qui font des feux d'artifice au dessus du lac. Ca va être chouette. On y va tous ensemble en plus. Pis pour l'histoire des hommes-bêtes, je sais toujours pas, et pour le complot contre le graff, je sais pas non plus.

Y'a eu un coup dur à la fête de la bière... Y'a Pavarotti qui s'est fait empoisonné, au poison de répurgateur. Je le sais, c'est moi qui l'ai mis dans son assiette. Et ca pardonne pas ce truc là. J'avais jamais testé avant, j'ai été agréablement surpris par l'efficacité. Dix secondes après avoir gouté son morceau de viande, il est tombé direct la tête dedans. Il s'est pas relevé. C'est pas ma faute, moi j'ai fait qu'obéir, en plus. Mais c'était pas mal pensé du gars qui m'a soumis l'idée. Comme on n'a pas de femmes, enfin, Lisa, c'est plus vraiment une femme à son âge... Ouais, Pavarotti, c'est un vrai tombeur, il a toujours plein de filles à coté de lui... Et qui c'est qui va récupérer les gonzesses maintenant qu'il a callanché ? Et ouais, c'est nous ! C'est malin, hein.

Bon sinon, j'ai suivi un gars, c'est Josep qui m'a demandé ça. Mais bon, je raconterai ça plus tard, là, y se fait tard.

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