Janus

Histoire

Je suis né sous le nom de Valère Androuet, il y a un peu plus de 20 ans de cela. Mon père, Jacques, est un marchand Camon tandis que ma mère, Iphigénie a toujours été bien occupée à élever mes deux sœurs cadettes (Anne et Bérénice) en plus de moi, tout en aidant mon père.

Enfant, je ne me souciais bien évidemment guère de politique et je n'avais que peu idée de ce que pouvait bien être la Prélature. Comme tous les enfants, j'étais occupé à jouer à la guerre ou autres jeux avec tout un tas d'amis.

Jusqu'au jour où l'un d'eux, Janus, nous a montré un truc fantastique : un petit sortilège tout bête... Bien qu'âgés d'à peine 12 ans pour la plupart, nous savions tous que c'était formellement interdit, mais sur le coup c'était tellement chouette ! Hélas, même si nous avions tous juré de garder le secret, l'un de nous (je n'ai jamais su lequel), a dû en parler à quelqu'un d'autre, sans doute sans vouloir mal faire. Toujours est-il que 2 jours après, Janus et ses parents étaient brûlés vifs sur la place publique.

Cette scène m'a marqué au fer rouge et je suis passé d'un seul coup de l'adolescence au monde adulte. Plus question de faire confiance à mes anciens amis ni aux adultes. Je me suis soudain renfermé, car c'est à partir de ce jour là que j'ai décidé de lutter de toute mon âme contre les gens capables de brûler un enfant pour un simple tour de magie.

C'est alors que j'ai appris à me faire discret, à me battre également, mais cette fois ci pour de vrai et à tenter de décrypter le système politique de Camon.

Janus

Et vers 17 ans, j'ai enfin eu l'occasion dont je rêvais : je suis tombé par hasard sur une rixe, opposant cinq membres de la milice contre deux hommes vêtus de longues capes noires, à la capuche rabattue sur leur visage. Impulsivement, et même si les deux hommes n'en auraient probablement pas eu besoin (mais ça je l'ignorais alors), je me suis rué sur un des miliciens qui n'avait pas remarqué ma présence, et l'ai transpercé de ma rapière. Ce fut mon premier mort. Une fois les miliciens occis, nous nous éloignèrent quelque peu mais les deux hommes n'eurent pas la réaction attendue : au lieu de me remercier, ils me réprimandèrent car j'avais agi à découvert et que je risquais désormais d'être recherché ! Les deux hommes prirent finalement un ton plus amical, me conseillèrent de me faire oublier, et l'un deux m'a donné une pièce, que j'ai toujours d'ailleurs, en me disant qu'en cas de danger je pourrais la présenter à Xavier le tenancier de la Bonne Auberge de Zyel.

J'ai donc suivi le conseil des deux hommes : j'ai pris mes affaires, dit au revoir à ma famille en leur disant que je partais pour Olara, et j'ai prié pour que la Prélature ne remonte pas jusqu'à eux. Bien évidemment, je ne leur ai pas expliqué la raison de mon départ ni leur ai donné la vraie destination. Non, je suis au contraire parti pour Galea, où j'ai pris une nouvelle identité, celle de Janus, et je me suis posé à Fort Talon.

J'y ai appris la langue et ai poursuivi mon entraînement martial, auquel j'y ai ajouté des cours de théâtre et les bases du déguisement.

J'y ai passé un peu plus de deux ans avant d'oser retourner prudemment à Camon, jusqu'à Zyel où j'ai montré la pièce à l'aubergiste. Il m'a indiqué un endroit où les Cavaliers me contacteraient, assez loin au nord-est. Et effectivement, après quelques jours passés dans les environs, où j'ai eu l'impression d'être observé sans réellement savoir ni par qui ni comment, des hommes sont venus vers moi. L'un d'eux, Malchus, m'a demandé à voir la pièce, puis m'a dit que si je voulais les rejoindre, je devais laisser leur adepte me sonder, ce que j'ai accepté.

C'est ainsi que je suis devenu un Cavalier, après avoir passé plusieurs épreuves destinées à me jauger et à voir ma détermination. J'officie désormais sous les ordres de Malchus, au nord des montagnes à Tête de Loup.

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