6 — la fuite

Le refuge derrière la cascade

Après avoir récupéré le villageois toujours ligoté (c'est malheureux mais c'est semble-t-il ça ou le voir retourner creuser... et au moins il est sustenté le temps qu'on trouve comment lui ôter ce mécanisme qu'il a dans la nuque), nous retournons aux chevaux mais certains entendent le bruit lointain d'un cor : la chasse est lancée... On prend cependant le temps d'attacher des branches d'arbres à nos chevaux afin de masquer nos traces, mais peu après nous entendons le bruit de chiens, alors on abandonne la discrétion pour accélérer la retraite.

Je demande aux enfants s'il y a un cours d'eau dans les environs afin de brouiller le flair des chiens, Iphtis nous y amène tout en nous disant qu'il y a une cascade, qui si elle est d'accord, pourra peut-être nous permettre de nous y cacher. Ça étonne beaucoup les autres mais bizarrement pas moi, sachant qu'elle est une sorte de druidesse.

En s'approchant du cours d'eau, nous sommes déjà bien fatigués et ça devient glissant. Si Edwin tombe s'en trop se faire mal, Iseld elle est trop épuisée, glisse et ne se relève pas, ce qui fait que nous sommes obligés de la remettre sur son cheval. On continue alors dans l'eau jusqu'à la cascade. Iphtis invoque l'esprit de l'eau alors que les aboiements sont très proches. Et effectivement, une forme féminine sort de l'écume, discute avec Iphtis et semble d'accord pour nous laisser rentrer car cette dernière s'avance dans la cascade, tout en disant quelque chose étouffé par le bruit de la chute d'eau. Je la suis, tenant les rênes du cheval d'Iseld, pour trouver un passage derrière la cascade, semblant relativement sec. Mon cheval ne veut pas rentrer jusqu'à ce qu'Iphtis lui parle dans une langue étrange. Les autres suivent et lorsqu'enfin Théodore ferme la marche, la pierre se referme, ou plutôt semble se reconstituer, ce qui nous soulage car nous entendons bien distinctement les chiens.

6 — la fuite

Le temps de s'habituer à la pénombre, nous nous apercevons que des petits cristaux bleus nous permettent d'y voir un peu. Ça tombe bien car Iphtis nous rappelle que c'est un esprit de l'eau qui nous abrite, qui n'apprécierait surement pas le feu. Et si nous venions à fâcher cet esprit, nous pourrions rester ici at vitam eternam...

Du coup, on installe confortablement Iseld, alors qu'Antonius nous rassure sur son état de santé, elle n'a que quelques contusions. Nous étalons également ce que nous avons récupéré chez le leader (surement Goran), y compris ce qui se trouve dans les affaires d'Iseld.

Les livres sont écrits en camonite et sont tous sur l'histoire, la géographie ou la politique de Camon. Détail que nous soupçonnons important, il manque deux pages (visiblement arrachées) sur le livre « l'Exode ». Antonius nous explique qu'il parle de l'époque lointaine (il y a 1400 ans) où Kamon est parti de l'Empire Kal-A-Nar avec 4 peuples pour s'installer en ce qui deviendra Camon, refusant l'évènement de la déesse Ceynara (celle qui gardait les abysses, mais s'est faite corrompre et est devenue la Reine Démone). Pour Antonius, les deux pages qui manquent parlent de leur arrivée et de leur départ du lac des larmes de Shanaïs, qui était une figure légendaire, la Licorne, aussi connue comme l'incarnation de l'esprit de Shaintar.

Mis à part ces livres, nous avons 4 boules comme celle qui a explosé, une épée entourée d'une chaîne, deux objets bizarres ayant pour point commun un bout arrondi et l'autre bout fait d'un tube (mais l'un des objets a un tube court et l'autre un tube long), et un coffre, difficile à ouvrir car il faut que Viviane, Théodore puis Iseld s'acharnent dessus pour enfin y parvenir. Il contient ce qui ressemble à un petit livre fait de 2 pages métalliques, magique de ce qu'en disent Edwin et Viviane. À l'intérieur se trouve un petit stylet en métal, et ce qui ressemble à des runes (ambrées, faut-il le préciser ?) qui apparaissent à la surface des pages. Les runes sont probablement en langue des Faiseurs. Viviane nous dit connaître quelqu'un à Bout-du-Monde spécialisé dans les langues qui pourrait peut-être nous aider à décrypter ces runes.

Antonius nous lit un bout d'un livre et finalement tout le monde s'endort.

Le lendemain, tout le monde va mieux, surtout Iseld qui est contente car elle a retrouvé sa magie. Elle n'arrive cependant pas à contacter Élina (c'est sûrement bloqué par la magie du lieu). Elle nous explique que lorsque la boule a explosé hier, elle a effectivement expérimenté la perte de magie et qu'elle a trouvé ça atroce.

6 — la fuite

Un retour mouvementé

Comme on ne peut pas rester ici indéfiniment (il y a une petite flaque d'eau pure mais rien pour se sustenter ni pour faire ses besoins...) la question de comment sortir se pose.

Iphtis nous dit que d'après l'esprit, il y a toujours des humains à l'extérieur. Edwin demande si nous pourrions sortir par un autre endroit que celui par lequel nous sommes entrés. C'est semble-t-il possible mais les chevaux ne pourraient pas suivre. Iseld propose alors de sortir seule par cet endroit pour envoyer un message à Élina et aviser de la situation. Elle revient de dehors mouillée (l'esprit trouvant apparemment ça drôle) : elle a aperçu deux paladins mais pas de chien sur la crête d'où nous venions. Quant à Élina, elle est d'accord pour que nous allions à Bout-du-Monde pour voir le contact de Viviane, mais souhaiterait que nous envoyions les enfants et le captif à la cache Sud. Comme nous avons pas mal d'objets avec nous, nous décidons de les y amener, cela ne représentant pas un grand détour.

Avant que tout le monde sorte, je propose que Théodore et moi allions discrètement neutraliser les paladins. Iseld insiste pour venir, disant qu'elle peut lancer l'équivalent d'une flèche en toute discrétion grâce à sa magie... Nous y allons, et j'insiste pour que Théodore ou Iseld s'occupent en priorité de celui qui ne manquera pas d'avoir un cor.

Bien qu'essayant d'être le plus discrets possible, un des trois paladins (il y en a un de plus que ceux qu'avait vu Iseld) semble s'apercevoir de quelque chose et alerte les deux autres. Il tombe cependant raide mort (la magie d'Iseld j'imagine...), pendant que le second (dont Théodore devait s'occuper) se précipite sur le cor et souffle aussi fort qu'il peut, et que j'ai le plus grand mal avec le mien au corps à corps. Je n'aurai pas dû le sous-estimer car il me blesse, et c'est finalement Théodore qui le finit. Je m'énerve quelque peu sur Théodore qui a préféré viser que de tirer à l'instinct, ce qui fait que les autres paladins vont se remettre en route...

Nous retournons donc vite fait à la grotte, où Viviane me donne une potion de soin (potion toujours aussi efficace). Nous partons assez précipitamment par le cours d'eau, mais peu après 5 autres paladins nous aperçoivent et se mettent à notre poursuite, armés d'arbalètes. Théodore en tue un et au bout d'un long moment ils finissent par abandonner la poursuite.

Le retour à la cache se passe sans autres signes de poursuite, et nous mettons 3 jours à y arriver. Élina y est déjà. On lui donne les objets et lui fait un rapport complet.

Après s'être reposé la nuit, nous repartons le lendemain pour Bout-du-Monde.

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