De retour à Kislev nous fîmes le résumé de notre entrevue avec Annandil auprès de Bogdannof et du Tsar. Visiblement ces derniers furent déçus que le nain nécromant ne leur propose son aide sur le sujet épineux de Bolgasgrad et de Durgul. Nous demandâmes pour notre part d’être mis au parfum. Le Tsar et ses conseillers craignaient que la ville fût en de mauvaises mains et puisse sombrer dans le Chaos ce qui mettrait en péril non seulement leur Royaume et peut être même l’Empire.

Le problème s’avéra plutôt simple. Bolgasgrad était une ville au Nord du royaume Kislévite frontalière et rempart des Désolations du Chaos. Et depuis quelques temps la capitale avait perdu de son autorité sur celle-ci. Sulring Durgul refusait de prêter allégeance au Tsar. Nous fûmes autorisés à nous rendre sur place pour y mener notre propre enquête. Mais avec le recul il fallait bien avouer que nous fîmes choux blancs. Bien sûr, nous ne rentrâmes point bredouilles d’informations. Nous découvrîmes que la ville avait pragmatiquement choisi la nécromancie et l'emploi de soldats morts-vivants comme défense contre les incursions des créatures du Chaos ainsi que quelques esclaves zombifiés pour la populace. Les habitants avaient également adopté le culte d'un couple de divinités inclassables dans le panthéon commun. Nommés « Les Anciens Dieux» certains d’entre nous apprirent leurs véritables identités. Il s’agissait de Zuvassin le défaiseur et de Nécoho le sceptique. Malheureusement nous n’avions pu en apprendre davantage à cause du manque de courage d’Erefne et de Khorint. Certes ils avaient infiltré avec facilité le temple de ces anciens Dieux et même approché leurs grands prêtres. Mais un certain serment passé auprès de ces derniers leurs empêchaient de nous révéler les véritables agissements de ces curatailles. Je me doutais bien que cela avait un rapport avec les arts nécromants et que ce temple était, à mon avis, une véritable fabrique à recycler les cadavres. Mais Khorint et Erefne ne voulurent abonder en ce sens et décidèrent même d’y rester quelques temps. Quel caractère de cochon ces deux là !

Un groupe amoindri rentra donc à Kislev avec, pour ma part, la furieuse impression d’avoir perdu mon temps. Tout ce que j’avais pu y faire se résuma à quelques graffitis peints sur des murs afin de « réveiller » la populace. Mais au fond de moi-même, je couvais l’envie d’y revenir bien mieux préparé afin de répurger ce lieu et d’y frapper d’un bras vengeur. Quelques jours après revinrent les deux autres zigottos accompagnés de leur mutisme débile.

Mais même pas le temps de s’engueuler sur ce sujet, car une heure à peine leur retour débarqua un émissaire de Middenheim nous priant dans un message d’Herlich de rejoindre prestement Altdorf, ordre du Graf en personne. Le message était clair et ponctué de cette phrase qui me marquera encore longtemps : «L’Empereur est mort ! »

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