Texte issu des Chroniques de Soupic, "La naissance de l'Empire du Canard"Gel/Stase/Ténèbres

Horizon, j'ai élu ce lieu comme refuge. Perdu au sud des Stormpeaks, ce village barbare est le pseudo chef-lieu du territoire du Clan du Loup Hurlant. J'y ai mis mes plumes pour préserver mes magrets de l'attention de l'Empire des Amis des Wyrms. L'endroit est stratégiquement une une merveille, une région bordée soit par des montagnes, soit par une falaise. Le clan qui y habite peut tranquillement aller raider les blaireaux qui séjournent en dessous.

Et depuis 2 ans il le faut bien ! Pour autant que l'on sache, tout le pays est sous la coupe d'un hiver interminable. Je me suis fait un nid parmi ces gens en tant que soldat, mais la famine prend son lot de plus en plus. Ce soit, trois cerfs ont été chassés, nous pourrons oublier temporairement les ventres qui crient grâce à cette mâne inhabituelle. Dans le hall, tout le monde se partage la viande rotie sous le feu des discussions plus ou moins éructées. La sagesse aurait dicté de saler une part de cette viande durant la disette.

Mais le chef est absent depuis trois jours. Theorl, jeune sang chaud qui a mené la chasse, laisse courir le bruit qu'il est en passe de devenir le successeur du chef vieillissant. Portrait typique d'un allumé de barbare qui sous-estime la fonction. Orlgarl, le chef au sept fils, n'a désormais pas de descendance vivante.

Parmi les autres rumeurs, une fantasque comme quoi le Roi Androfin aurait abandonné la vallée, une autre disant que les cibles usuelles des raids se mettraient à vénérer les vers (voilà qui donne une double raison de les raider). J'écoute tranquillement les rumeurs et échanges, peut-être une information pourra être exploitée ; ces créatures sont après tout mes pions, mais elles peuvent se montrer imprévisibles.

Tout d'un coup, Déorluf, fils de Déorul, surgit en fracas par la porte, le tonnerre découpant sa silhouette. Théorl l'interpelle. Déorluf explique que des étrangers attaquent la ferme de son père. La jeune tête brulée s'élance tête baissée dans la direction donnée avec ses braves.

Alors qu'avec quelques habitants, je me prépare à suivre, Vinya, la sœur de Orlgard et mère de Théorl, nous fait savoir que son frère a suivi un chemin proche des berges du lac. Elle craint que des étrangers ne soient après lui. Nous partons en nous disant qu'il faudra tirer cela au clair.

Progression difficile dans la tourmente. Un des barbare éclaire le chemin de sa lanterne. Je suis, sans avoir le désir de m'illuminer en cible de foire.

Vingts minutes de ce terrain difficile, sur notre droite, un chemin marqué d'un gros roché (une rune de mouvement dessus). Des éclats de voix, un groupe devant un bâtiment en flammes.

Nous continuons tous droit. Théorl semble avoir géré le problème...

Un des jeunes barbares pointe une direction avant de s'y diriger. C'est Gundar, un gars aigri qui met un masque avant d'engager tout combat. Vigdis réagit aussi vite et lui emboite le pas. Pendant que la chair à canon s'avance, je charge mon arbalète. Plus loin, je discerne Orlgarl, armé, luttant, protégeant un de ses blessé qui s'est hissé dans un arbre. Contre eux, des humains au style mercenaires hétéroclites.

Toute la troupe charge aveuglément à la rescousse de son chef, vu que le garde qui s'était mis en hauteur ne trouve rien de mieux que de redescendre en se vautrant sur la tête. Ca vaut peut-être mieux...

Les mêlées s'engagent alors que j'approche. Les étrangers sont principalement armés d'épées et portent des boucliers. Les blessures de part et d'autre s'accumulent. Sous les coups et les sorts de démoralisation, les fuyards humains s'égayent dans les sous-bois !

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